Jessy Razafimandimby (CH)
Droit de Visite de DigestionIntéressé par l’histoire de la décoration d’intérieur et de l’ornement, l’artiste Jessy Razafimandimby explore dans son travail les possibilités du «chez soi». Pour Droit de Visite de Digestion, il s'est inspiré d'un article paru dans La Semaine de la Femme, magazine hebdomadaire sur l’art de vivre distribué à Lausanne de 1936 à 1962. Teintée de conservatisme d'avant-guerre, la publication a contribué à définir le rôle des femmes en tant qu'épouses et mères à travers des articles sur la mode, la gastronomie et l'architecture d'intérieur. Selon les conventions sociales françaises d’alors, l'invité·e d'un dîner se devait de rendre à son hôtesse ou hôte une « visite de digestion », visite de courtoisie et de remerciement devant avoir lieu au plus tard une semaine suivant le dîner en question. Pour le projet Alpina Huus, Razafimandimby a développé une installation performative qui contribue à briser la promotion des bonnes manières et de conventions qui étaient, et qui sont toujours, promues par un système bourgeois et classiste. Après un mois de résidence passé dans l'espace d'exposition, l'artiste l'a transformé en un espace domestique imaginaire dans lequel une nouvelle série de dessins, aquarelles et sculptures sert de scénario ou de partition à un hypothétique dîner. Razafimandimby complète le tableau à la fois littéralement et physiquement, avec une performance dans laquelle il incarne tous les personnages et éléments narratifs à la fois, lors d'une visite à ses hôtes imaginaires. Performance│40’ MER 20 NOV 19:00 vernissage DIM 24 NOV 16:00 MER 27 NOV 19:00 DIM 01 DÉC 19:00 finissage Exposition│20 NOV–01 DÉC MAR–VEN 18:00–22:00 SAM 15:00–22:00 DIM 16:00–21:00 DIM 24 NOV–15:00 Visite guidée de l'exposition
For the second year running, Arsenic is hosting exhibitions by plastic artists who are concerned with the relationship between performance and the domestic space. During this project, curated by Elise Lammer for Alpina Huus, the artists are invited to work in the various rooms of the Arsenic, thus defying the notions of the white cube and the black box.