Ligia Lewis (DO/US/DE)

A Plot / A Scandal

Un complot dénoncé, une offense commise, voilà qui invite au scandale. Dans un esprit de révolution ou de rêverie romantique, les scandales incitent à imaginer l’impossible. Utopique ou banal, comment le scandale peut-il révéler ce qui touche inconsciemment à nos fantasmes ? Et comment expose-t-il les limites de la société ? Si la vie est un scandale qui attend d’être tramé, comment nous positionnons-nous dans cette matrice ? Immoraux et impudiques, les scandales sont des incidents où le fantasme et le plaisir occupent le devant de la scène.
Guidée par le souci de découvrir à qui ce plaisir est destiné et à quel prix, la nouvelle intrigue de Lewis se penche sur la scène où les scandales abondent. Tissant ensemble des récits historiques, anecdotiques, politiques et mythiques, Lewis construit une poétique du refus aux limites de la représentation. Une danse entre affect et incarnation, entre voir et être vu, A Plot / A Scandal est une scène en devenir où la fascination pour ce qui ne rentre pas dans le cadre peut trouver sa place.

Ligia Lewis est chorégraphe et danseuse. À travers la chorégraphie, elle développe des concepts expressifs qui donnent forme aux mouvements, à la parole, aux pensées, aux relations, aux énoncés et aux corps qui les contiennent. Utilisant l’affect, l’empathie et le sensible, son travail évoque les nuances de l’incarnation. Lewis a récemment terminé une trilogie de performances: Water Will (in Melody) (2018), minor matter (2016), et Sorrow Swag (2014). Still Not Still (2021) est précédée d’une œuvre plus petite pour le contexte muséal, deader than dead (2020), actuellement présentée sous forme de film, commandée par Made in LA Biennial/Hammer Museum (US). Elle est lauréate d’une subvention de la Foundation for Contemporary Arts Grants Award (2018); d’un Bessie Award pour une production exceptionnelle pour minor matter (2017); d’une résidence d’artiste de la Factory à tanzhaus nrw (2017-19); et d’un Prix Jardin d’Europe de ImPulsTanz pour Sorrow Swag (2015).